mardi, 15 avril 2008

Ca va "chtier" grave !

Six cent mille euros de subvention versés par la Région Nord - Pas-de-Calais aux distributions Pathé pour le bien-être en terrines THX qu'ait censée apporter à notre terroir le film de Dany Boon. Outre l'idée que la région la plus accablée de France en termes de critères sanitaires, économiques et sociaux va se saigner pour engraisser le pot-au-feu du cinéma populaire, il est un élément plus emmerdant encore que soulève cette participation aux sacrifices : l'absence de bénéfices justement.
Car à bien y regarder (pas le film, il est bon, soit), les fruits récoltés pour le cheutemi de base s'avèrent un rien plus pourris que ceux servis dans les loges des artistes aujourd'hui reçus à l'Elysée pour une séance hyper close-up.
Du film, ne profite qu'un crime en plusieurs épisodes. Premier volet, un mini-scandale à presque deux balles sur 600000 euros qu'il fallait ou pas livrer aux Pathé-teasers. Deuxième volet, une banderole. Qui tape dans une violence au registre particulièrement étudié. Troisième volet, conséquence du deuxième, la communauté Ch'ti (qui n'a d'ailleurs aucune existence réelle, enviable) qui passe d'un seul coup du stade de ramassis de prolos à celui de population victime. Les ch'tis étaient pauvres, ils deviennent des pauvres gens.
Leur accent faisait rire, leur succès fait pitié.
Les ch'tis à l'Elysée, c'est le record battu de la grande embrouille.

2c5cf8537eb2e7a367a031bce8704094.jpg
DANIEL PERCHERON REFUSE L'ELYSEE

L'excuse officielle du président de la Région pour décliner l'invitation de Sarkozy à une projection privée de Bienvenue chez les ch'tis est "agenda chargé". Mouais. Plusieurs hypothèses en réalité. Un, il a vu le film, et une fois suffit. On pourrait imaginer l'entendre dire : " A 600 plaques le ticket, je vais pas en plus me farcir les sauvages de l'Elysée". Deux, il a vraiment un agenda chargé avec des trucs importants du genre une inauguration de salle des profs dans un lycée ou une réunion de chantier sur l'extension du déjà trop petit siège de Région. Trois, il est malade en TGV. Quatre, on voit le mal partout, c'est pas facile d'être à la tête d'une région si soudainement populaire.

21:55 Publié dans Chti | Lien permanent | Commentaires (0)

L'habeas Tordus : déclaration universelle des droits de blogs

Parce qu'il faut bien commencer par annoncer la couleur du deal, dire de quoi l'on est capable, je me propose d'énoncer, sans pitié pour ma ridicule réputation, tout ce dont je ne serai a priori pas capable sur ce blog.

ARTICLE 1- Être gentil pour être gentil... Pour ce genre de services au moral, voir avec le génie de la lampe ou votre élu local s'il a besoin de votre bulletin. De mon côté, j'ai perdu tous mes pastels et ne dessine plus qu'au fusain ou à l'aide d'un vieux bic cras qui bave.

ARTICLE 2- Citer toutes mes sources... Gros avantage parfois détourné et souvent salutaire des journalistes : le droit de couvrir sa source. C'est très pratique quand la source est fiable et peut régulièrement vous fournir des infos solides. Mais c'est aussi très pratique, disons-le nous clairement, pour attribuer à X ou Y ce qui est tout simplement sorti de son propre esprit, voire avancé par son imagination. Aussi, j'en profite pour annoncer tout de suite que certaines citations célèbres perdront dans mes lignes leur auteur (je suis un tantinet fainéant)

ARTICLE 3- Manger une salade aux foies de volaille...Ça vaut aussi pour les gésiers et les abats en général. Impossible d'avaler ce genre de trucs.

ARTICLE 4- Eviter les digressions... Surtout si celles-ci me donnent l'occasion de tenter une drôlerie ou de tester l'effet comique d'une formule. Il faudra donc suivre, s'accrocher un peu, et jamais, ô grand jamais, me donner à manger après minuit.

ARTICLE 5- Dire du bien de Vincent Delerme... Je ne vais pas forcément me faire des copains, mais c'est comme ça : Vincent Delerme, Arielle Dombasle (je vous passe la black liste), même avec la meilleure volonté du monde, je ne leur trouverai aucune saveur qui ne soit aigre et indigeste. Désolé.

ARTICLE 6- Avoir un avis sur tout...Je suis quelqu'un de bien élevé.

Voilà pour mes incapacités notables (je m'autorise des mises à jour et avenants à cet écrit). En ce qui concerne l'objet de Post-Frontières, il est aussi simple à expliquer qu'il est difficile à tenir : voir, suivre et décrypter l'actu dans cette partie Nord de notre pays et dans la partie sud de chez nos voisins belges. Disons qu'il s'agit en tout point d'occuper la frontière dans tous ses sens. La géographique, la politique et la diplomatique. Je me réserve également le droit de dire tout et, je le l'espère, n'importe quoi.

a7c19ea83690af4aa3b489d2b7bc3b60.jpg