mercredi, 23 avril 2008

Bakchich ose le "bad ch'ti"

C'est un ami à moi qui m'a mis l' pouce à l'orteil et le lien dans une pièce-jointe. On ch'tie partout, on ch'ti le jour, on ch'ti la nuit, on ch'ti à l'Elysée, on ch'tiera sur les marches de Cannes, les ch'tis en ch'tient sévère et l'on passe le cap des 18 millions de ch'tisés au compteur. Soit. Mais il fallait bien un gredin détaché comme Nicolas Beau (ex du Canard enchaîné) et son site torpille pour oser l'honorable forfait : écailler un ch'tio peu le vernis qui couvre de louanges Dany Boon, l'anti-dépresseur dont nos élus locaux n'osaient rêver.
C'est le journaliste Simon Piel qui signe l'article. Je vous fais le pitch, grosso merdo. Dany Boon est plus que millionnaire, il s'est avant montage du film taillé un petit contrat sympa avec intéressement illimité. Kad voit son contrat et ses primes à l'entrée revus à la hausse. Mais pour les deux autres co-scénaristes qui revendiquent tout de même une large part de travail, la participation aux bénéfices prend un air de PAF (Participation Au Fourrage en bonne et due forme). Je vous colle le lien ci-desous (site gratuit contrairement au site d'info 4 étoiles médiapart). ET je me permets juste d'ajouter un détail qui prouve bien que Dany n'a rien d'une biloute en terme de comptabilité. Un, il a du flair et n'a pas confié à son super pote Arthur la production de son film (c'est pourtant son métier). Deux, il sait comment éluder les questions gênantes et ne se laisse que peu piéger sur les questions frics. A Sept à Huit sur Tf1, Dany Boon explique tout bonnement qu'il ne sait pas combien il va toucher (ça tout le monde le sait se toute façon) et encore moins combien peut espérer récupérer l'équipe du film...


lien bakchiche



mardi, 22 avril 2008

Marché de l'eau : pourquoi ne pas se mouiller pour de vrai ?

Frileux. Voilà ce qui saute forcément au cou de mon maigre esprit quand je découvre avec quelle retenue a été traitée la semaine dernière dans les journaux l'affaire du marché de l'eau potable en métropole lilloise.
En quelques mots pour la synthèse. 1996, la chambre régionale (NPDCalais - 59/62) des comptes est mandatée pour examiner à la loupe le contrat SEN (Société des Eaux du Nord) et LMCU (Lille Métropole Communauté Urbaine).
Examen terminé, on note avec humilité que 164 millions d'euros destinés à des travaux non réalisés n'ont pas été utilisés par la SEN et pourtant allongés par le contribuable. Aïe, il faut absolument corriger ça, sinon vous imaginez d'ici le scandale... LMCU signe des avenants au contrat pour permettre à la SEN de réinjecter en travaux ou en moyens humains ce faux pour-boire. Processus aujourd'hui en cours et inachevé. L'association Eau Secours et l'un de ses membres actifs en la personne d'Eric Darques s'impatiente et demande qu'une bonne fois pour toutes, la SEN paye son dû, chèque sur table.

Le truc amusant, car il y en a toujours un, c'est qu'Eric Darques a un petit coup de génie (mauvais ou bon, peu importe) en faisant enregistrer à quelques jours à peine du départ de la communauté urbaine sa plainte auprès du proc' de la République de Lille. L'idée est claire, ne pas laisser le patriarche socialiste partir sur une allée de pétales de roses et lui accrocher à la rosette une batterie de casseroles clinquantes. Sauf que l'arroseur, Eric Darques, se retrouve au final en quelque sorte arrosé par le traitement qui sera donné dans la presse, régionale du moins -médiapart ayant trempé un peu plus le maillot - , de cette affaire. Il n'y à qu'à voir les articles où la cible, la SEN et Pierre Mauroy, se transforme en un élément minéral et anonyme : une banale et ridicule photo de robinet avec de l'eau qui coule. Voilà avec quoi on a illustré le sujet : un robinet avec mitigeur dernier cri quand la plainte visait en ricochets "l'inmouillable sénateur". Dans les colonnes, même ménagement pour le déménagé de la présidence d'agglo. Eric Darques, pas forcément il est vrai clair comme du cristal, se retrouve dasn la possition du vilain petit canard qui a gâché le pot de départ en retraite de l'honorable ex-premier ministre. Un bonnet de bain pour Pierre Mauroy qu'on ne pouvait décemment pas laisser partir sur cette fâcheuse dernière note. Bravo. La fête est sauve et Martine Aubry peut reprendre sereinement le dossier.